Au moment de prendre la plume pour commencer la rédaction d’ « Un volontaire ordinaire en octobre » (*), ce livre qui traite de l’engagement d’hommes et de femmes pendant une guerre civile, j’étais assez loin de me douter que l’Histoire allait me rattraper et illustrer l’émergence de nouveaux courages. Découvrir la figure du volontaire à travers un essai d’analyse comportementale en situation de haute intensité c’est reconnaitre la supériorité stratégique de la quête de sens individuelle sur les anciennes doxas littéraires flattant tour à tour aventuriers et militants ; C’est aussi rappeler au lecteur intéressé par la complexité géopolitique d’un moment donné que le concept de victoire peut changer de camp. Il est désormais dans celui du héros quotidien, attentif et intranquille mais agile pourtant, qui a choisi de communiquer sur ses valeurs plutôt que d’appliquer avec brutalité et passion des certitudes dépassées qui ne peuvent mener qu’à un échec ontologique prédictible.
(*) Environ 86 pages sans illustrations ; 20.586 mots ; 125.784 caractères, il complète la trilogie « D’un Empire l’Autre… »