En 2010, je soulignais dans un livre, " Le Risque-projet ", qu'il peut y avoir des bons risques et des mauvais risques (Edilivre-collection universitaire-Droit/économie/management de projet). Il semble aujourd'hui que nous ne puissions plus faire l'économie d'une autre notion, celle de danger, apparue notamment avec ces nouvelles technologies dont nous attendons des réponses de plus en plus rapides.
Puisqu'il ne suffit plus d'être un humain et qu'il faut aussi être un système, une mise en tension salutaire exercée dès en amont par un agent externe (les normes) sur ces deux notions permettrait d'apporter plus de sérénité à l'individu.
Une réflexion pertinente, récemment entendue sur les ondes à propos d'un tout autre sujet, permet d'éclairer notre propos. Si nous considérons que les systèmes dont nous nous servons sont potentiellement dangereux et que le risque que court un individu-système à les utiliser équivaut au danger du Système multiplié par son exposition à ce danger, il "suffirait" idéalement de réduire à néant cette exposition pour ramener le risque à presque rien et cela, même si le Système demeure dangereux par ailleurs.
Autrement dit, le danger du Système est réel et permanent; le risque que nous courons à l'utiliser dépend encore de nous.