Les généralités coupables.

Il n'y a pas de généralités innocentes. Une parole prononcée "en général" est une parole mue par une intention souvent douteuse, monolithiquement suspecte et par là rendue in-discutable séance tenante tant je sais déjà que la quantité d'énergie qu'il va me falloir déployer pour la définir ou la réfuter sera infiniment supérieure et alourdie en regard de celle qui l'a initiée. Le démenti est toujours en situation de "capitulard", comme à contre-courant, pour remonter dans un effort éthique et douloureux vers l'amont d'une mauvaise volonté impérieuse affichée de prime abord. Une exigeante zone de tension contentieuse se profile alors, dans laquelle mon "contredire" ne suffira pas, et où je devrai payer de ma personne plus que de raison.

"Mal nommer les choses, c’est encore l’affaire tordue d’une pensée vulgaire sciemment absente et acceptant servilement les généralités qui égarent. C’est au final la banalité d’un conformisme lâche et glaireux." (3-a d'une Figure intranquille selon... )