EXTRAITS : "...La perte d’une terre devait donc très vite se transformer en un manque, puis en un désir, celui d’un nouveau royaume à habiter.
Pour cela, nous ressentions avec une superstition toute méditerranéenne le besoin de convoquer au jour le jour tout un fatras d’objets et de souvenirs (figurines de plomb, lectures épiques et biographies flamboyantes, tout un petit monde d’exemples à vivre et qui faisait office de passeur d’obstacles…et de scrupules aussi)...dont les vertus contre-phobiques ... , mêlées à un peu de courage, constitueraient peut-être l’amorce décisive de cette marche en avant...
Ce nouveau Royaume mental, hôpital de jour au-dessus des nuages, méritait un nom. Je l’avais baptisé, non sans dérision, « Le Bunker »..."