… l'effort, ce "reste à faire" souvent douloureux, autorise enfin le volontaire à devenir un "être-étant" qui, désenlisé de tout conformisme à la pensée paresseuse, va enfin consacrer le passage d'une intention insuffisante à l'action nécessaire.
" De fait la maladie a ses vertus quand elle ne guérit pas trop vite ; indice de ce qui vit encore, elle offre le temps nécessaire à une introspection féconde. La primauté d’un corps en souffrance sur l’esprit n’est plus à démontrer tant il peut entraver la pensée par la nuisance des organes ; pourtant dans certains cas extrêmes tout ce magma en arrivera à se muer en surprenante vanité, surtout si un je-ne-sais-quoi, comme une légère douleur diffuse subsiste après coup. A peine d’ailleurs cette dernière vient-elle à disparaître qu’on s’inquièterait presque de son absence silencieuse. Contre toute raison, mais pas absurdement, tant l’histoire du mouvement face à la sidération est aussi celle de la douleur et de la réminiscence, toutes deux parturientes de la vérité d’un homme pour autant qu’il ne se laisse jamais submerger."