Mal nommer les choses, ce n’est pas mentir, c’est tricher.
C’est le rituel nauséeux du pillard de mémoire qui, d’un hochement de tête ou d'un revers de la main veut effacer l’histoire et assassiner sans laisser de traces et de cet autre encore qui exige une obéissance absolue à l’ordre donné mais déjà renommé et crypté à dessein afin de pouvoir persister dans l'abjection mais sans la signer.
Mal nommer les choses, c’est l’affaire tordue d’une pensée ordinaire sciemment absente et acceptant servilement les généralités qui égarent. C’est au final la banalité d’un conformisme d'une lâcheté absolue.