L’effacement des Empires s’est hélas accompagné d’un long cortège de guerres civiles et de génocides. Force est donc de constater qu’ils savaient gérer à la fois dissensions internes et différences culturelles. Leurs Répertoires à géométrie variable, mais aussi leurs Réseaux d’intermédiaires judicieusement choisis ont largement prouvé leur efficacité. Dans leur paradigme, seuls l’impôt et la loyauté n’étaient pas négociables. Leur résilience dans le temps long reste sans égale et gageons que les Etats-Nations ou Etats tous courts, en comparaison, balbutieront encore longtemps leur modèle de gouvernance !
L’Empire éradiquait les nationalismes et ne se mesurait aux autres empires que dans la recherche d’un équilibre et d’un statu quo. L'égalité à marche forcée (celle des individus ou des Etats) ne lui paraissait pas une priorité absolue. Fort de ses Process, ses zones d’influence n’ignoraient pas pour autant un certain pragmatisme en matière d’ethnies et de particularismes.
Plus métaphore que modes de gouvernement à proprement parler, ses savoir-faires plusieurs fois millénaires sont encore aujourd’hui à même de servir d’exemples à des Etats en quête de souverainetés nouvelles. Et si tout empire doit périr, ses grandeurs et décadences successives montrent bien que le réflexe impérial reste toujours attractif.