Il faut, semble-t-il, relativiser la réputation sulfureuse de l’accord Sykes-Picot du 16 Mai 1916 partageant l'Empire Ottoman en zones d'influences française et britannique. Cet Accord n'est qu'un épisode parmi d'autres du grand découpage qui a commencé dès 1912 avec l'invasion de la Libye par l'Italie pour se terminer en 1923. Il ne serait, somme toute, qu'une de ces décisions prises en pleine guerre dans l'urgence et qui s'inscrit à un moment difficile pour les alliés (terrible bataille de Verdun sur le front européen et échec de l'expédition des Dardanelles au moyen-Orient). En effet accompagnent cet accord d'autres visions: celle du soutien à la révolte arabe à laquelle participera T.E. Lawrence et celle que Sir Balfour fera en 1917 aux sionistes en leur promettant l'établissement d'un foyer juif en Palestine (interprété de l'article d’Adrien Jaulmes - Le Figaro des 14 et 15 mai 2016)